Peut-être avez-vous envie d’ouvrir votre propre bar à champagne ? La réglementation en la matière est assez connue mais nécessite de s’y prendre bien à l’avance. Inutile de se précipiter sur un pas-de-porte avant de faire quelques démarches. Par ailleurs, être passionné par le produit semble essentiel et il va de soit que vous devez avoir une culture du champagne pour pouvoir vous lancer dans une telle activité. Cela comprend la connaissance des vins mais aussi des différents crus de champagne. Voyons dans cet article comment débuter son activité.
Qu’est-ce qu’un bar à champagne ?
Il y a plusieurs définitions au terme de « bar à Champagne ». Ainsi, il peut s’agir :
- D’un établissement de standing où les clients de l’établissement sont des personnes qui aiment la bonne cuisine et les grands vins. On y déguste ainsi certains millésimes des meilleures maisons et cela implique sur ce point d’avoir un réel budget stock pour les bouteilles. La cuisine et la restauration proposées vont de pair avec la qualité des crus servis ;
- Cela peut également être, a contrario il est vrai, un bar sans vitrine avec salle de danse, où les mineurs n’ont pas le droit d’entrer et où les hôtesses vous font consommer du champagne à des prix exorbitants. On parle alors de bar à hôtesses. Ce sont des lieux dont la fonction est de répondre aux besoins d’une clientèle principalement masculine pendant leur temps libre et où les hôtesses sont payées pour chaque client qu’elles font asseoir et consommer.
Que dit la réglementation concernant les bars à Champagne ?
Pour ouvrir un bar (à champagne, à vin, à bières ou autre), vous devez avoir une licence d’exploitation. Pour les candidats, il s’agit de suivre des cours de formation sur la réglementation applicable aux débits de boissons, la santé et l’ordre public. Cela dure trois jours au total afin que les nouveaux exploitants puissent apprendre comment les choses fonctionnent dans ces lieux de détente et conviviaux (on l’espère).
Vous devez également obtenir une licence de débit de boissons. La licence IV est la plus appropriée car elle vous permet de vendre tous les types de boissons, y compris la bière et le vin à l’occasion. Pour ce faire, il y a cependant quelques étapes importantes à franchir avant d’ouvrir votre bar à champagne :
Il faut une déclaration auprès de la CFE (Chambre de commerce et d’industrie) pour l’activité entrepreneuriale dans la ville ou le quartier où l’établissement sera situé.
Il faut également faire la publication de la date de création dans le journal officiel afin que les gens soient informés de l’arrivée prochaine de votre entreprise. Enfin, vous devez déclarer l’ouverture de votre bar à la mairie pour qu’elle soit légale. Cela signifie que vous devez fournir des informations sur vous-même, sur votre lieu de résidence et sur la personne qui gérera/exploitera l’établissement. Ces informations sont, entre autres, généralement répertoriées sur le site Internet de la commune choisie.
Il existe, en effet, un potentiel de nuisance sonore qu’il ne faut pas négliger, à l’instar des autres activités de bar et restaurants.
Où installer un bar à champagne ?
L’emplacement est essentiel pour réussir dans la mesure où il faut être visible pour attirer les clients. On préfèrera de grands centres-villes pour l’installation d’un bar à champagne chic, si possible dans un lieu de passage à l’environnement chic également. Dans tous les cas, une étude de marché s’impose, que vous souhaitiez vous installer à Paris, Lille, Marseille ou même tout simplement Reims !
Il s’agit avant tout de faire un benchmark sur le secteur d’implantation. Existe-t-il des concurrents du même type ? Trouve-t-on des bars et restaurants proposant une multitude de crus et millésimes ? Etc. Il est possible de se tourner vers les syndicats professionnels pour avoir des données de masse exploitables dans votre étude de marché. Les consulaires (CCI) et BGE sont également une source d’information et d’accompagnement au projet de création qui ne sont pas à négliger.
Quelle forme juridique pour un bar à champagne ?
Si le juridique peut être l’entreprise individuelle ou la société (SARL SAS notamment), il faut avant tout écarter les régimes micro sociaux et fiscaux. C’est tout à fait logique dans la mesure où vous aurez intérêt à comptabiliser les charges de l’entreprise (nous parlions par exemple des stocks au début de cet article). Par ailleurs, si une coupe de champagne peut être vendue à partir de 8 euros parfois, dans les villes moyennes, il n’en demeure pas moins que le chiffre d’affaires de l’entreprise dépassera logiquement les plafonds de régimes micro.
Sur ce plan, il existe également des professionnels pour vous conseiller comme les avocats, les experts-comptables ou encore les organismes d’accompagnement pré-cités (CCI et BGE). Dans tous les cas, il existe suffisamment d’aides à l’installation aujourd’hui pour envisager de faire financer une partie des investissements.
Là encore, les prêteurs seront plus motivés à vous aider si vous partez sur un statut juridique, social et fiscal adapté. Une banque, même, financera plus volontiers un tel projet si vous avez la lucidité de limiter les risques en partant en société.
X.D.