Le bon vin se bonifie en vieillissant, encore faut-il que toutes les conditions soient réunies pour qu’il acquière de la maturité. Le mode de conservation des bouteilles impacte l’acidité des tanins. L’usage d’une cave à vin se révèle donc indispensable pour permettre aux vins millésimés de vieillir sous les meilleurs hospices. Voici comment s’y prendre.
Stockez vos bouteilles millésimées à l’horizontale
Le millésime n’est autre que la date inscrite sur la bouteille de vin. Autrement dit, la majorité des vins sont millésimés : vins blancs, rouges, champagnes… Attention, l’année mentionnée sur la bouteille correspond à celle de la récolte des raisins et nullement à l’année de la mise en bouteille. L’indication millésime prime chez les amateurs de vins.
Dans tous les cas, les bouteilles doivent être stockées à l’horizontale pour éviter que le vin ne s’oxyde. Ce phénomène entraine le vieillissement puis l’altération du vin. Le bouchon doit rester en contact avec la boisson. Le bouchon reste ainsi humide. Il ne doit en aucun cas s’assécher, se rétracter, voire s’effriter.
Il faut toutefois savoir que « le goût de bouchon » n’a aucun lien avec la position de stockage des bouteilles. La senteur de moisi est causée par une molécule spécifique : le trichloroanisole. Cette bactérie se développe généralement dans les bouchons de liège avant de migrer dans le vin.
Maintenez une obscurité maximale
Une obscurité parfaite doit être respectée pour permettre au vin de vieillir dans les conditions optimales. Toutes les précautions prises visent à prévenir le fameux « goût de lumière ». Les solutions de vieillissement et de mise à température des vins concourent à la préservation du patrimoine viticole français.
À défaut de caves traditionnelles, comme expliqué sur le site climadiff.com/fr/, les vins millésimés peuvent se conserver dans des caves encastrables, connectées et autres. Ces dispositifs s’adaptent parfaitement aux intérieurs modernes et à différents modes de vie. L’obscurité optimale favorise la préservation des arômes des crus les plus raffinés.
Contrôlez la température pour conserver les vins millésimés
Le vin se conserve dans un environnement qui présente les mêmes caractéristiques qu’une cave naturelle. En d’autres termes, le respect de la température demeure crucial. Celle-ci doit être comprise entre 10 et 13 °C, combinée à un taux d’humidité de 70 et 80 %.
Toutes les précautions doivent de ce fait être prises pour éviter les écarts de température. Par conséquent, il est d’usage d’installer une sonde thermo-hydro qui affiche les températures ainsi que le taux d’humidité.
Les bouteilles doivent être entreposées loin des sources de chaleur. Évitez également de les laisser dans leurs cartons d’emballage. Une cave naturelle remplit la plupart des conditions de conservation du vin. Néanmoins, l’usage d’un climatiseur est fortement recommandé pour remédier aux problèmes de température qui risquent d’altérer le goût du vin.
Votre choix peut se porter sur un climatiseur de cave à vin gainable ou sur un climatiseur de cave à vin split. Ce dernier régule l’hygrométrie ambiante sans augmenter la température de la cave. Dans le cas d’une cave de vieillissement artificielle, il convient de vérifier régulièrement que la température affichée correspond à la température réelle.
Réglez le thermostat si la température est trop élevée. Une cave trop froide résulte notamment d’un compresseur qui tourne ne manière continue. Vérifiez également la présence d’une couche de glace sur les parois de la cave. Si c’est le cas, débranchez la cave puis contactez le S.A.V.
Prenez en compte le potentiel de garde de vos vins
Si la plupart des vins se bonifient avec le temps, d’autres doivent être dégustés dans un délai prédéfini, d’où la notion de « potentiel de garde ». Ce paramètre dépend de la nature du cépage (tanicité et acidité du vin), de la méthode d’élevage (en cuve ou en fût) ainsi que des conditions de conservation en bouteille.
De ces faits, il est impératif de connaître le temps de conservation d’un vin. En général, le vin rouge se conserve plusieurs années, voire des décennies pour permettre aux arômes de dévoiler leur véritable goût. En revanche, les arômes des rosés se dégradent avec le temps.
Les vins blancs vieillissent également durant plusieurs années avant d’arriver à maturité. Prenons l’exemple des vins blancs de la Loire, les Bordeaux ou ceux du Sud-ouest qui nécessitent 4 ans avant d’atteindre leur apogée en matière de saveurs.
Les vins effervescents se conservent 3 à 5 ans après la date de mise en bouteille, moyennant des conditions de conservation optimales. Ils se dégustent néanmoins très jeunes, sans attendre nécessairement leur maturation.
C.S.